Début de l’école de recrue

, par  C. Barbey

Un très sale moment à passer, comment en sortir …

A chaque début d’école de recrue, en janvier et en juin-juillet, dès les premiers jours, notre permanence reçoit des appels, parfois alarmés, de recrues - ou de leurs proches pour qui ce n’est pas possible de continuer.
Nous faisons de notre mieux pour y répondre au plus vite et il y a toujours des solutions. Même si cela peut prendre un peu de temps.

L’honnêteté nous amène aussi à reconnaître que l’armée à fait de nets progrès à ce propos ces dernières années. (Du moment qu’elle existe autant qu’elle traite bien son personnel - et surtout les potentiels de celui-ci, n’est-ce pas ?)

Ce qui suit est une "liste du pire" et heureusement, tout n’est pas si grave.
Il arrive que l’on soit déçu de ce que l’armée propose ; que l’on n’en voie pas à l’avance les effets sur soi-même d’une obéissance (très) stricte ; d’ordres parfois absurdes (ou souvent - et pas qu’à première vue) ; que l’on souffrent de longues attentes inutiles ; du peu de stimulation intellectuelle (est-ce peu dire ?) ; sans parler du vécu émotionnel, des relations de groupe parfois plus proches de la beuverie et des plaisanteries salaces que d’une réelle solidarité ; pour les romands, selon où l’on se trouve, de problèmes linguistiques et pour les naturalisés des problèmes de racisme ou d’intégration. Sans parler des mauvais traitements, genre injures et propos racistes ou sexistes, tonsures et bizutages (surtout au 1er cours de répétition) ; punitions collectives (interdites), corvées inutiles (interdites aussi), injustices variées et diverses, souvent justifiées parce qu’elles servent à faire de vous des « durs » ou des « hommes » (des brutes ?). Trève ...

Nous ne voulons pas peindre les choses plus en noir - ou en gris-vert !- qu’elles ne sont, ou encore moins vous décourager. Et si heureusement tout cela ne se produit pas systématiquement, cela parfois existe ou a existé (cela s’améliore).

Alors que l’on en soit déçu, cela peut se comprendre.
Et hélas, vu la propagande parfois clinquante et obstinée de l’armée, que vous ne vous y attendiez pas, à être déçus, cela peut se comprendre aussi. A tout le moins, vous voilà averti.

Quoi qu’il en soit, pour une raison ou pour une autre (l’influences des parents ?) vous avez décidé d’y aller quand même (ou pas). C’est votre choix, ou votre façon de réponde à l’obligation de servir ! La permanence le respecte. Il y en d’autres, légales (de préférence de bonne foi) et le service civil est légitime.

Enfin, il y a peut-être des gens (une rumeur, comme ça, au café du commerce et à l’ombre de la loi) qui s’imaginent qu’il est possible de faire le zozo en début d’école de recrue pour se faire réformer. Cette idée est dangereuse pour de très nombreuses nombreuses raisons qui sont expliquées en début d’article ici. De plus, ce genre de démarches pourrissent l’ambiance dans une caserne et rendent bien plus difficile la sortie de celles ou ceux qui sont sincères.

Mais maintenant, vous y êtes et si cela ne va pas, ou ne va plus, il faut maintenant y survivre, sur place, pour un temps du moins (cela prend habituellement quelques jours, beaucoup de persévérance et démarches), idéalement sans perdre sa capacité à aimer ses semblables. Lisez déjà l’anticorps d’armée (il n’est plus tellement à jour, mais bon, cela occupe).

Si vous voulez en sortir pour le service civil, lisez ce qui ici et en particulier ce qui concerne la demande de service civil depuis l’armée.

Si vous voulez en sortir simplement parce que vous n’y êtes pas bien, en étant déclaré inapte ou non, lisez ce qui est ici, en particulier le deuxième paragraphe (avertissement). Et en gardant ou non la possibilité du service civil (si vous êtes déclaré inapte, obtenir le service civil devient très compliqué).

Et vous pouvez consulter notre permanence, même en urgence, n’hésitez pas, sur le portable (cordonnées - et conditions - ci-dessous).

Mises à jour : 22.1.2018
1.7.2021. Un peu de langage et reconnaître les progrès :-), il y en a, merci.
20.6.23. Un peu de lecture, quelques liens en plus, et toujours des progrès à saluer. Rendez-vous en janvier ou en juillet.

La permanence est ouverte le mardi de 12 à 14 heures au 026 925 80 66.
Pour les urgences : 079 524 35 74, si besoin veuillez laisser un message.
Vous pouvez aussi nous joindre par courriel.

Le 1er quart d’heure de consultation n’est pas facturé. Le tarif horaire de référence est de 160.- de l’heure (par 5 minutes). Sur demande, le tarif peut être adapté à votre situation. 25.- peuvent être déduit si vous remplissez notre formulaire d’évaluation.