Cet article se veut une polémique constructive.
Une directive sur la question des langues à l’armée, dans un pays plurilingue, cela devrait aller de soi. Il est clair que de temps en temps, il y a des "couacs", des cas limites qui avec une bonne directive bien appliquée pourraient être évités. Un examen médical dans un langue qui n’est pas la vôtre, ou qui permet peu l’échange, est-ce un examen médical ? Une section avec un seul romand et peu de supérieurs francophones ou apte à le parler (capacité et volonté) peut-elle fonctionner normalement ?
Le racisme, l’extrémisme et le language haineux sont-ils prévenus à l’armée ? Un peu ! L’adjudant qui hurle des insultes homosexuelles, est-il remis à l’ordre ? C’est souhaitable. Dans une armée faite de beaucoup de personnes naturalisées et de beaucoup de suisses de condition modeste très attachés à la patrie, comment est-ce que cela fonctionne ? Nous avons peu de plaintes de ce genre, heureusement. Et il y a désormais un "service de la diversité" au sein de l’armée.
Il y a, c’est sûr, une directives sur les reports de service. Notre permanence en traite un nombre assez conséquent chaque année. Neutres sur les motifs et les opinions, il ne nous appartient de juger quelles demandes de reports sont légitimes ou non, nous devons notre aide à toute personne qui la demande. Mais ceux (et celles parfois) qui ont des demandes légitimes n’auraient-ils pas le droit de prendre connaissance de cette directive ?
Nous l’avions demandée ! Notre demande s’est un peu promenée dans l’administration militaire - et nous n’avons jamais eu de réponse...